Une étude a dévoilée ses résultats sur la gestion des déchets industriels, dangereux et non dangereux. Entre 2014 et 2017, la préparation en vue d’une réutilisation a progressé de 22,2 % et le recyclage de 59 %. Cette étude a été réalisée auprès de 200 entreprises qui représentent un tonnage global de 2,8 millions de déchets dangereux et non dangereux.
L’élimination et la destruction des déchets industriels régressent de 16,2 % entre 2014 et 2017, au profit du recyclage, de la préparation en vue d’une réutilisation et de la valorisation matière.
Progression du recyclage et de la préparation en vue d’une réutilisation des déchets industriels
En 2017, le recyclage des déchets industriels et la valorisation des déchets organiques par retour au sol représentait 47 % du total des déchets traités, contre 34 % en 2014. En quatre ans, le recyclage a progressé de 59 % (1 298 745 tonnes en 2017 contre 817 046 tonnes en 2014). Le recyclage ou la récupération des substances organiques qui ne sont pas utilisées comme solvants (y compris les opérations de compostage et autres transformations biologiques) a fait un bond de 97,9 % (203 995 tonnes traitées en 2017), celui des métaux et des composés métalliques a progressé de 73,25 % (673 421 tonnes en 2017), tandis que le recyclage des autres matières inorganiques a augmenté de 29,50 % (413 420 tonnes en 2017).
De son côté, la préparation des déchets en vue d’une réutilisation a progressé de 22,2 % : 319 396 tonnes en 2017 contre 261 332 tonnes en 2014.
Des pratiques d’élimination des déchets de plus en plus responsables
En 2017, l’élimination des déchets représentait 26 % du total des déchets traités, contre 35 % en 2014. Sur les quatre années observées, l’élimination a régressé de 16,2 % pour atteindre 719 785 tonnes en 2017 (contre 859 139 en 2014). Le lagunage (par exemple, déversement de déchets liquides ou de boues dans des puits, des étangs ou des bassins, etc.) a régressé de 99,59 %, les rejets dans le milieu aquatique (sauf immersion) de 53,03 %, les dépôts sur ou dans le sol (par exemple, mise en décharge, etc.) de 43,75 %, la mise en décharge spécialement aménagée (par exemple, placement dans des alvéoles étanches séparées, recouvertes et isolées les unes et les autres et de l’environnement, etc.) de 23,36 %, et l’incinération à terre de 15,23 %.
L’incinération des déchets avec valorisation énergétique a diminué de 22,58 %, au profit des valorisations matière. Par exemple, l’épandage sur le sol au profit de l’agriculture ou de l’écologie a fait un bond de 83,24 % et la récupération ou régénération des solvants a progressé de 25,22 %.
Rappel : hiérarchie des modes de traitement des déchets
La hiérarchie des modes de traitement des déchets consiste à privilégier, dans l’ordre, après la prévention :
- la préparation en vue de la réutilisation ;
- le recyclage et la valorisation des déchets organiques par retour au sol ;
- toute autre valorisation, notamment la valorisation énergétique ;
- l’élimination (article 4 de la directive, article L.541-1 du Code de l’Environnement).
Méthodologie de l’étude
L’étude a été réalisée à partir des données anonymisées saisies par 200 entreprises industrielles, de 2014 à 2017, dans le module de gestion des déchets de l’entreprise Tennaxia. Elle porte sur 2,8 millions de tonnes de déchets dangereux et non dangereux, soit 15 % du tonnage global en France.
Pour mémoire, le module de gestion des déchets permet de respecter les exigences réglementaires en matière de traçabilité, de traitement et de transport des déchets dangereux et non-dangereux émis par les industriels. Il automatise l’émission des bordereaux Cerfa de suivi des déchets ainsi que la déclaration annuelle des émissions polluantes et des déchets, plus connue sous le nom de « déclaration Gerep ». Il facilite également le suivi des coûts de traitement et d’expédition des déchets.